Rencontre particulière dans une petite ruelle...

Je suis dehors, sous une pluie battante mais à vrai dire, je m'en fiche pas mal. La raison pour laquelle je suis ici, elle est simple.

Hier matin, alors que je venais de me lever (aux alentours de 11h) (Hé! Du calme! C'était samedi!) et que j'étais en train de déjeuner, mon chat Léo - soi-dit en passant, un adorable petit chaton de 6mois écaille de tortue - est venu quémander pour que je lui ouvre la porte de l'appartement. Comme je sais qu'il est très raisonnable et qu'il rentrera vite à la maison, je ne voyais pas d'objection à le laisser sortir.
Or, le soir, il n'étais toujours pas rentré et je commençais à m'inquiéter un peu. *Il reviendra dans la nuit, c'est un chaton très sage...*, avais-je pensé avant de me mettre au lit.
Le lendemain toujours pas de traces de Léo. C'est pourquoi je suis sortie et il s'est mis à pleuvoir dès que j'ai mis le nez dehors...


Bon, passons. Il est déjà 14h et je ne l'ai toujours pas retrouvé, mon petit Léo. J'ai demandé à tous le monde même à Khaled (l'épicier du quartier) et à mon ami le vent. Même eux se sont avoués vaincus.
Alors que je ruminais ces sombres pensées, j'entendis soudain un bruit à proximité. Cela venaient d'une ruelle adjacente. Je m'avance en direction du bruit et découvre que la ruelle est une impasse.
Au fond de cette impasse se trouve un jeune homme, qui me dit quelque chose. Mais oui! C'est la description exacte que m'a fait Vyctorine de Ryan, un demi-vampire comme moi... Rassurez-vous, elle ne sait pas que moi aussi je suis à moitié buveuse de sang... En fait elle m'avait parlé de lui car elle avait trouvé qu'il avait un petit air machiavélique et bizarre.
Il n'a m'a pas vu, tout occupé qu'il était à caresser un chat. Non, pas un chat, MON chat. Vyctorine avait raison, il a un côté un peu bizarre mais pour le côté machiavélique, je ne peux pas me prononcer pour l'instant.
Soudain, Ryan lève la tête. Il a dû me sentir. Il se relève (pas facile de caresser un chat en restant debout...) et me dévisage avant de me lancer:

"T'es qui toi?"

Vocabulaire archaïque, mais c'est simple et direct. Je lui réponds:

"Je suis la propriétaire de ce chat.

-Qu'est ce que tu m'veux?

-Justement, je voudrais le récupérer.

- Et si je veux pas?

- Je serai obligée d'utiliser la manière forte."

Il me rit au nez. Littéralement au nez. Pendant notre petite conversation, il s'est rapproché de moi jusqu'à se trouver à moins d'un mètre de ma personne. Je sais que j'ai l'air moins musclée que lui, mais je suis sûrement plus rapide. Quand à la taille, il était plus petit que moi. De pas beaucoup, je l'avoue mais quand même.
Pour essayer de désamorcer le conflit et surtout parce qu'il montre les crocs, je sors ma carte d'Agent de l'Association et je la lui brandis sous le nez (à qui le tour, maintenant?) et sors l'inévitable phrase lorsque l'on sort sa carte:

"Association! Stop!"

Ryan en reste baba. Il a l'air sincèrement déconcerté mais pas effrayé outre mesure. D'ailleurs, il me lance sur un ton badin:

"L'Association? Qu'est-ce que c'est ce bazar?"

Et voilà le résultat d'un parent qui n'en dit jamais assez à ses gosses! Et comme il n'a pas l'air de rigoler, je déglutis péniblement. Pas sûr que j'aurais le dessus en cas de baston!
Comme s'il avait lu dans mes pensées, il se jette sur moi comme un fauve enragé et il arrive à me mordre le bras avant que je réagisse (ça fait un mal de chien!). Je dévoile les crocs à mon tour, mais seulement pour impressionner et pour me défendre. Ryan, voyant les deux canines pointues dépassant (légèrement, il faut pas exagérer), s'arrêta net sur sa lancée.

"T'es un vampire?

-Pas exactement. A vrai dire, je suis comme toi.

-Comme moi? Pas possible.

-Eh si. C'est une amie à moi qui m'a parlé de toi.

-Vyctorine...

-C'est exactement ça."

Il semble se calmer. Puis il me lance:

"Tu connais sûrement mon nom, mais je ne connais pas le tien...

-Moi, c'est Eléna.

-Tu peut garder ton chat. Tu as de la chance d'être arrivée à temps, sinon je l'aurait mangé pour mon quatre heure. Et voilà mon numéro de téléphone, si tu veux parler...

-Merci beaucoup." dis-je mais il était déjà parti.

*Quel étrange personnage...* pensais-je en récupérant Léo et en rentrant chez moi.

[attention, je me tape l'incruste! ]

Je passais encore devant la rue Muad'Dib en revenant de mes courses quand je vis Ryan sortir de celle-ci en me bousculant et en me faisant un clin d'oeil avec ses yeux (oui vous vous en doutez xD )... Ses yeux si merveilleusement remplis d'ironie. Mais pourquoi ça je ne sais pas ! Croit-il qu'on est meilleurs potes ? Ça j'en doute. Bref, je ne cherchais pas plus loin que le bout de mon nez. Mais je vis alors une deuxième personne que je connaissais bien : Eléna.
Je souris à sa vue. Je l'aimait beaucoup. Tiens, d'ailleurs je lui avait parlé de Ryan ! Serait-il possible que... ? Non, je dois me faire des idées ! Mais et si elle lui avait parlé ? Et si elle lui avait dit que je lui avait parlé de lui ? Se pourrait-il qu'il m'ait fait un clin d'oeil parce qu'il pense que je suis totalement obnubilée par lui? Et si Dimmitry venait à l'apprendre il me pourrirait la vie et se moquerait ouvertement de moi. Ma réputation presque inexistante au lycée serait ruinée par cet être malfaisant qu'est Dimm !! Bref il fallait que je m'ôte ce type de la tête, il allait me rendre dingue !!
Eléna ne semblait pas m'avoir vue et du coup je continuais mon chemin en imaginant tout les scénarios possibles. Et j'arrivais (encore) à me demander ce qui se passerais si je sortais avec Dimm... Il serait sûrement odieux...

Puis je vîns à me faire des films sur ce qui s'était passé dans la ruelle avec Ryan et Eléna.

FIIIILM !!!

"Dis... Tu ne serais pas Ryan par hasard ? demandait Eléna.
-Si pourquoi ? T'as un problème poupée?"

//SHBAFFF//

Non il parle pas comme ça !

"Qui es-tu ? demandait Eléna.
-... Ton pire cauchemard !! fit Ryan en fonçant sur Eléna et en la mordant."

///SHBIF// Non plus ><'

Finalement je laissais tomber. Ce type je n'arrivais pas à le cerner. C'était peut-être parce que c'était un demi_vampire. Au moins, Eléna elle n'était pas comme ça et elle était vivante quand je l'aie vu sortir de la ruelle.

[Pas grave, c'est sympa . Mais tu ne me laisse pas beaucoup de possibilités pour répondre... ]

Une fois sortie de la ruelle, je me dirige vers mon appartement et soudain, mue par un pressentiment, je me retourne: personne. Pourtant, j'ai vraiment l'impression qu'il y avait quelqu'un il y a quelques secondes. Quelqu'un que je connais. Prise d'un doute, j'ordonne à Léo de rentrer à l'appart' -- je sais qu'il ira là-bas directement et saura se débrouiller (ce n'est tout de même pas loin) -- puis je me mets à courir (pas trop vite, il ne faut pas que j'éveille des soupçons quand il y a un risque que d'éventuels Normaux me voient). Je ne me suis rendue compte que bien plus tard que j'aurai pu utiliser mon don pour savoir qui est cette mystérieuse personne et où est-elle passée.
Je dépasse l'épicerie de Khaled avant de me raviser. Je m'approche de son étal qui reste tout le temps dehors -- pour exposer ses produits, dit-il -- (qui est aujourd'hui protégé par un store (je vous rappelle qu'il pleut des cordes)) et je lui demande:

"Tu n'aurais pas vu quelqu'un passer par ici, par hasard?"

Ben oui. Les rues sont désertes. Les gens n'ont pas envie de se mouiller. Ce qui me fait penser que j'ai oublié de prendre un parapluie en sortant de chez moi et que j'ai désormais les cheveux trempés. C'est une catastrophe car ils sont tellement longs que je vais devoir passer plus d'une demi-heure à utiliser le séchoir. Un vrai calvaire, quoi. La voix de Khaled me tire de ma rêverie:

"Si, j'ai vu passer une jeune fille qui avait un parapluie. Elle a d'ailleurs bien raison avec ce temps.

- Merci beaucoup Khaled. Au revoir!

- Au revoir!"

Je me remet en route. Qui peut bien être cette fille? Sur cette pensée, j’aperçois une silhouette affublée d'un parapluie. Je m'approche et je la reconnait. C'est Vyctorine! Décidément, je la retrouve partout ces derniers temps! Je suis tout de même ravie de la revoir et je lui lance:

"Salut! Ça va?"

J'allais repartir avec mes courses et mon parapluie dans les mains quand je vit Eléna. Je l'avait vu il y a seulement quelques jours lorsque Kaelia était tombée du toit. Je la voyais souvent ces derniers temps et j'en étais heureuse. D'habitude je ne voyais jamais mes amis en dehors de l'Association ou du lycée. Ça me changeais terriblement. Et en bien : je m'ouvraient à elles alors que je ne les connaissaient pour certaines que depuis une semaine. Mais Eléna, je la voyais souvent pendants les réunions sur les Anormaux. Elle m'avait été tout de suite très sympathique et nous parlions bien. Il faudrait d'ailleurs que je demande à Walter une mission que l'on pourrait faire en équipe avec mes nouvelles amies. Ce serait plus stimulant et agréable.

"Salut! Ça va ? Me lança-t-elle."

Je souris heureuse de la revoir et je lui répond alors :

"Très bien et toi ? Qu'est ce que tu fais toute seule trempée sous la pluie ? Lui demandais-je en détaillant ses vêtements et ses longs cheveux mouillées."

Elle allait finir par attraper froid comme ça. Je lui fit signe comme pour lui dire de venir s'abriter sous mon parapluie qui était largement assez grand. Pour une fois, j'avais pensé à en prendre un. Il faisait vraiment froid et ce n'était pas un temps à mettre un chat dehors. Alors quand ma soeur m'a demandé d'aller faire quelques courses, j'ai évidemment fait une belle grimace digne de celles des guignols. Mais finalement j'avais croisé Eléna alors j'attendais sa réponse.

[Désolée de répondre si tard et de t'avoir "obligée" d'intégrer un parapluie à ton histoie... Et si tu pouvais poster au village de Poireau, ce serai génial . Merci d'avance.]

"Très bien et toi ? Qu'est ce que tu fais toute seule trempée sous la pluie ?" me demande gentiment Vyctorine.

Elle est vraiment sympa cette fille. Et (heureusement pour moi...) elle ne m'a pas sauté dessus. C'est sûrement dû au fait qu'il pleuve et que son parapluie la gêne. Je l'adore, mais quand elle me tombe dessus en hurlant (question de point de vue) à mes oreilles, c'est un petit peu trop à supporter. On dirait qu'elle est montée sur ressorts tellement elle est exubérante. Elle est exactement du genre à s'écrier à tous bout de champ des phrases du type: "Que c'est trooooooooooooop mignoooooon!" ou "C'est vraiment trooooooooooop chooooooouuuuu!".
Son regard se pose sur mes cheveux et mes vêtements trempés et me fait signe de la rejoindre sous son parapluie. Je fait ce qu'elle me "demande" et, une fois à côté d'elle, je réponds à ses questions:

"Oui, ça peut aller. Quand à ton autre question c'est une longue histoire. Si tu n'as rien d'autre à faire, je veux bien t'en parler. Enfin, te le résumer."

Mais POURQUOI j'ai dis ça moi? On va pas rester à discuter dehors sous la pluie et dans le froid (je me pèle)! Je me reprends.

"Si tu as le temps, on peut aller chez moi et en parler... Je n'habite vraiment pas loin. Et on pourra boire une boisson chaude, si tu veux."

J'attends sa réaction en commençant à essorer mes cheveux. Je dis en commençant car j'ai les cheveux tellement longs que je vais devoir passer entre une demi-heure et une heure dans ma salle de bains, à utiliser le séchoir électrique.

[ Désolééée ! Ça faisait un moment que je ne venais plus mais bien sûr que je vais répondre à ton post ! Merci !]

"Oui ça peut aller, me dit-elle. Quand à ton autre question c'est une longue histoire. Si tu n'as rien d'autre à faire, je veux bien t'en parler. Enfin te le résumer. Si tu as le temps on peux aller chez moi et en parler... Je n'habite vraiment pas loin. Et on pourra boire une boisson chaude, si tu veux .

Je fait un petit sourire. La pluie me rend plus sage, plus posée, plus... Normale. Je la regarde s'essorer les cheveux et réfléchi à sa proposition (oui je sais, il faut l'temps !). Aller chez elle ? Pourquoi pas ? Je jette un bref coup d'oeil à mon sac de provisions qui m'ankylose le bras. Je perds mes forces, c'est agaçant ! Ma soeur ne m'en voudra sûrement pas si je fait un petit détours chez une amie pour parler un peu. Surtout que ce qui s'est passé m'intrigue vraiment. Oui parce que voir Ryan sortir d'une ruelle sombre laissant derrière lui une fille encore vivante ça intrigue, mes chers petites moules-frites !
Je relève la tête vers Eléna et lui dit :

"Aucuns problèmes, c'est gentil de proposer. Je te suis !"

Je me demandais dans quel genre d'endroit pouvait vivre ma chère Eléna : Une grotte ? Un appartement immaculé ? Une maisonnette ?
Finalement j'arr^ete d'immaginer car je suis épuisée et j'attends la réponse de celle devant moi.

"Aucuns problèmes, c'est gentil de proposer. Je te suis !" me réponds mon amie en souriant.

Je vois bien qu'elle ploie un peu sous le poids de son sac de provisions que je ne vois que maintenant. Voilà pourquoi elle est sous la pluie à cette heure-ci! (C'est génial, je m'exprime en vers!) Elle est allée faire les courses... Et elle a dû passer près de la ruelle où je me "battais" avec Ryan. D'ailleurs, en parlant de Ryan... Je ressens soudain une vive douleur au bras, là où le demi-vampire m'a mordu. Mer...credi! Dans le feu de l'action, je n'ai rien remarqué mais maintenant que je m'en rends compte... Comme quoi, quand on dit que la douleur c'est psychologique, je suis bien d'accord!

Plus j'y pense, plus je remarque une tache de sang (plus poisseux que celui des humains) qui s’élargit sur mon pull (Je n'ai pas pensé à prendre de blouson et c'est une MONUMENTALE erreur parce qu'on se pèle!). Cet... énergumène (quand je suis en colère, j'aime bien utiliser des mots compliqués, ça me détend...) de Ryan m'a mordu fort! C'est vraiment dommage que je n'ai pas hérité des capacités de régénération des vampires. Mais bon... Comme dit le proverbe (enfin, je crois), on ne peut pas tout avoir!

Bon, malgré tout ça, je propose à Vyctorine de la décharger:

"Euh... Tu veux que je t'aide à porter ton sac?"

A la fin de ma phrase, je ne peux pas m'empêcher de grimacer de douleur. Pas vraiment le genre de quelqu'un qui propose son aide... Bref, je me prépare à lui faire signe de me suivre, le temps qu'elle me réponde.